Coopération
hospitalière HCL – Hôpital Ali Abad
C’est
dans la droite ligne de l’engagement de la France à
soutenir la mise en place de la politique hospitalière -
tout en s’appuyant sur l’Histoire entre Lyon et Kaboul
- qu’une coopération entre Ali Abad et les Hospices
civils de Lyon a très rapidement repris.
La première
mission des HCL eut lieu, à la demande de Bernard Kouchner,
alors Ministre de la Santé, dès le mois de décembre
2001. Cette coopération allait renouer avec le passé
grâce à l’action conjuguée de la Cellule
Santé de l’Ambassade de France, de la Ville de Lyon
et des HCL.
Aujourd’hui
en pleine croissance, cette coopération, qui s’appuie
sur une convention signée le 14 juillet 2003, s’attache,
en cohérence avec la politique hospitalière du Ministère
afghan de la santé (MoH), à accompagner les équipes
d’Ali Abad dans les domaines du management et de l’organisation
des soins, de l’hygiène, de la pharmacie hospitalière
et de la formation.
Cette
dernière s’exerce dans tous les domaines et notamment
dans les disciplines de l’anesthésie, l’urologie
et la neurochirurgie. Bien que ne faisant pas partie des priorités
de santé retenues retenue par le MoH, ces deux disciplines
chirurgicales, introduites en Afghanistan par les Lyonnais dans
les années 70, nécessitent un fort accompagnement
pour retrouver une capacité à prendre en charge les
patients accueillis dans l’hôpital Ali Abad, seule structure
du pays abritant de tels services. Aujourd’hui centre national
de référence dans ces deux disciplines, et depuis
peu à nouveau « hôpital universitaire »,
l’hôpital Ali Abad, grâce à la coopération
avec les HCL, peut prétendre retrouver un rôle de formation
et de référence.
Dans
le même temps, l’Ambassade de France a procédé
à une complète réhabilitation des bâtiments
actuels et y a construit une morgue, un centre diagnostic et une
cuisine. Elle
y apporte une aide matérielle continue et a fourni plusieurs
matériels, dont une installation bureautique complète
permettant l’accès en continu à Internet. La
salle « Lyon – Ali Abad » y a été
aménagée afin de permettre aux équipes des
HCL et de Ali Abad d’y travailler dans de bonnes conditions.
D’ores
et déjà, deux
chirurgiens afghans, les Dr Tariq Ershadi et Najeebullab Bina,
ayant appris le français à Kaboul, sont partis en
formation en novembre 2004 à Lyon, l’un en urologie,
l’autre en chirurgie vasculaire. Ils y resteront deux ans.
Un troisième chirurgien devrait pouvoir bénéficier
d’un poste FFI à Lyon à partir de novembre 2005
pour une année en chirurgie digestive.
Suite à la décision en septembre 2004 du Président
Karzaï de recréer le CHU
de Kaboul (les hôpitaux Ali Abad et Maïwand passent
sous la tutelle du Ministre de l’Enseignement supérieur),
l’avenir est au renouveau hospitalo-universitaire entre Lyon
et Kaboul et à la recherche d’un nouvel élan
pour que les équipes de ces deux hôpitaux puissent
bénéficier de formations et de locaux adaptés
à leurs activités de formation et de soins. Cela en
sera d’autant plus facile que le Professeur
Mehr Ejazi, chirurgien urologue, formé à Lyon,
ancien Ministre de la santé et ancien Ministre de l’Enseignement
supérieur, a été nommé par Hamid Karaï,
Président des Hôpitaux Universitaires de Kaboul (juin
2005). Par ailleurs, l’ouverture prévue à l’automne
2005 de l’hôpital mère-enfant de Kaboul, projet
de l’association Enfants
Afghans, devrait permettre d’enrichir la capitale afghane
en locaux, plateaux techniques et en compétences de formations
et de soins.
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